Je découvre avec tendresse ma fille, 12 ans et demi, écorner une page de magazine dont le titre s’intitule « Père et fille : Duo Gagnant ».
Et je me dis… il est vrai que cette relation est importante dans l’équilibre des filles qui deviendront un jour des femmes, sans doute des épouses, peut-être des mères …qui pour s’accomplir auront besoin de puiser dans les ressources affectives de leur petite enfance, nourries des relations avec des personnes de confiance et sécurisantes de préférence, en général les parents ou alors d’autres figures d’attachement.
Aujourd’hui parlons de la place du « Papa », je me souviens que je cultivais cette image de « mon père, mon héros », peu importe les méandres de la vie, il restait ce papa que j’idéalisais, parce que c’était le mien, l’unique, celui qui est « plus fort que les autres et même plus fort que Superman ! »
« Alors qu’une bonne relation avec la mère profite indifféremment à l’estime de soi des garçons et des filles, la relation au père bénéficie plus directement à ses filles » extrait de Cerveau et Psycho mai 2022.
Passer du temps de qualité avec sa « figure paternelle », c’est essentiel pour construire des repères relationnels et motivationnels dans sa vie adulte. Ravivez vos plus beaux souvenirs, même en leur absence, les pères ou ceux qui ont joué un rôle positif dans l’éducation des « filles » représentent une boussole affective. Alors remémorez-vous le temps passé, regardez des albums, partagez et notez les moments forts qui puissent nourrir votre présent.
« De nombreux enfants grandissent non pas dans une famille classique suivant le schéma père-mère-enfant mais avec l’un de leur parents, parfois avec les grands-parents, voire deux mères ou deux pères dans les couples homoparentaux », selon Michel Lamb, pionnier de la recherche sur les pères à l’université de Cambridge. Il conclut « qu’un bon père n’a pas besoin d’être le géniteur biologique, il n’a même pas besoin d’être un homme, il s’agit surtout de confronter les filles à des caractéristiques connotées masculines. Et c’est aussi possible lorsque les deux parents sont des femmes » Cerveau et Psycho
Cette relation quand elle est positive, participe à une diminution notable du stress et à une hausse de l’estime de soi. Alors comment nourrir ce lien « père-fille » ?
Pour continuer avec l’exemple de ma fille qui a lu cet article par hasard, c’est sur le trajet de l’école avec son papa qu’elle peut se grandir de cette relation privilégiée, d’un temps certes court, mais unique en partage. « Papa, tu sais ce que ça veut dire « père et fille, duo gagnant ? Et tu savais que les filles qui passent du temps avec leur papa sont plus heureuses dans la vie ? … » Alors en voiture, éteignez les informations anxiogènes et partagez vos vies avec vos filles !
C’est aussi un temps d’échange qui peut se faire au moment du coucher, un espace de parole et d’encouragement. S’octroyer un moment rien qu’entre « père et fille », comme on le ferait avec chacun de nos enfants pour profiter des temps dédiés. S’intéresser à leurs lectures, à leurs passions, leurs occupations, leurs amis…Sortir des stéréotypes, les filles aussi aiment bricoler avec leur papa, équipez-vous et au chantier ou à l’atelier !
Je me souviens de mon plus beau souvenir, un trajet en voiture, en musique, une envie d’évasion et de vacances, et j’entends encore mon père me dire « et si on partait en voyage » et j’ai fermé les yeux pour m’évader au son de ce rythme planant comme un avion qui m’embarquait à l’autre bout du monde.
Rester connecté, c’est être présent et disponible à 100% lors de ces occasions de créer du lien.