Pourquoi aimons-nous tant les écrans ?
Les supports numériques sont diversifiés et nombreux. Les écrans nous facilitent la vie, une liste de courses en un clic, un rendez-vous médical en distanciel, une information retrouvée en express grâce aux moteurs de recherche…
Rappelons qu’ils sont aussi utiles pour :
S’INFORMER : lire les journaux et écouter la radio en ligne.
S’ÉDUQUER : écouter des podcast, voir des documentaires, apprendre des langues…
SE DIVERTIR : applications/sites récréatifs et ludiques : musique, séries, films, jeux vidéo, faire du sport…
CRÉER : suivre des cours de cuisine, montages de film, couture, mode, photographie ..
COMMUNIQUER facilement avec les amis, la famille mais aussi maintenir le lien avec ceux qui sont loin en audio, en visio, pendant le confinement, internet a permis de rompre l’isolement.
Où est le piège ?
La fonction « récréative » du numérique reste l’usage majoritaire (dont principalement les jeux en ligne, les jeux vidéos, les réseaux sociaux…) car notre cerveau aime le plaisir intense et immédiat.
Le cerveau humain est attiré par ces contenus numériques : ceux qui procurent un maximum de plaisir et sans effort. Oui notre cerveau est « fainéant » et préfère la facilité.
Le problème est le suivant : ces programmes récréatifs tels les réseaux sociaux ont un effet addictif (le phénomène du « scrolling » par exemple) et ont un impact considérable sur nos capacités cognitives et notre santé mentale.
DIFFICULTES et CONSEQUENCES:
- CONCENTRATION
- APPRENTISSAGE
- MÉMORISATION
- COMPREHENSION
- FATIGUE
- INSOMNIE
- GESTION DES ÉMOTIONS
- FRUSTRATIONS
- DÉPRESSION …
« Quand votre attention est happée par votre smartphone, les zones cérébrales impliquées dans la réflexion et la mémorisation sont mises en veilleuse. »
Jean-Phippe Lavaux, directeur de recherche au Centre de recherche en neurosciences de Lyon, équipe Dynamique cérébrale et cognition.
Quelles alternatives pour éviter l'addiction ?
Nous savons que les types d’ activités numériques qui proposent des images, des comparaisons sociales, des jeux et des distractions et qui procurent des sensations « agréables », avec un effet « d’immédiateté » et un faible coût cognitif augmentent le taux de dopamine.
A l’opposé les activités qui demandent du temps, de la patience et de la persévérance ne produisent pas les mêmes effets : il s’agit de toutes activités qui favorisent l’apprentissage, la l’analyse, la réflexion, la résolution (intellectuelles/scolaires, créatives, artistiques…) elles ont pourtant des bénéfices sur le long terme avec un engagement cognitif élevé (le cerveau réfléchit et se perfectionne).
Les solutions pour entrainer notre cerveau à « résister » sont de se poser ces 2 questions avant d’allumer un écran :
1- Pour quoi faire ?
2- Pour combien de temps ?
Et de remplacer les activités numériques qui suscitent « la passivité cérébrale » par des activités créatives qui favorisent la patience et la persévérance. Des occupations diversifiées. Muscler les parties du cerveau qui favorisent la mémorisation et la réflexion (énigmes, lectures, activités manuelles, musicales, sportives, jeux de société, cuisiner, communiquer, argumenter « que penses-tu de … »…)