1. Décrire ce que vous voyez ou encore décrire le problème.
“Le fait de décrire le problème donne aux enfants la chance de se dire à eux même ce qu’il faut faire.” Ils peuvent plus facilement comprendre le problème à résoudre quand il est simplement décrit que quand quelqu’un leur explique en quoi ils sont fautifs.
La description permet de s’adresser à l’enfant sans affecter sa personnalité par le jugement ou l’accusation.
L’élimination du “Tu” participe à ce que les enfants ne se sentent pas coupables mais se concentrent plutôt sur ce qui doit être fait (“Tu as encore renversé le lait. Vas chercher une éponge” ne produit pas le même effet que “La bouteille de lait est renversée. Il faut une éponge.”).
Les phrases qui commencent par “Je vois…” comme par exemple “Je vois la lumière allumée dans les toilettes” ou “Je vois une paire de chaussures dans le couloir” suscitent la coopération en developpant la prise d’initiative des enfants.
2. Donner de l’information
“Quand les enfants reçoivent de l’information, ils peuvent découvrir par eux même ce qui doit être fait.”
Il est plus facile de recevoir un renseignement qu’une accusation. L’information ne doit pas être accompagnée de remarques comme “Le linge va dans le panier de linge sale. Tu n’apprendras donc jamais ?” ou “C’est facile pourtant ?” ou “Combien de fois il faudra te le répéter ?” ou encore “J’en ai marre.”). Faber et Mazlish ajoutent que les renseignements donnés aideront les enfants à comprendre au quotidien les situations et certaines conséquences (que le lait tourne si on ne le met pas au frigo, que les biscuits perdent leur croustillant si on ne les remet pas dans la boîte…)
3. Dire les choses en un seul mot
“Les enfants détestent les discours, les leçons de morale, les sermons et les longues explications.” Plus le rappel est court, mieux c’est. Faber et Mazlish écrivent que les adolescents avec lesquelles elles ont travaillé leur ont confirmé qu’ils préfèrent un seul mot : “La porte ! Le chien ! La vaisselle !”. Ils trouvent que cela leur épargne le sermon habituel.
En revanche, elles déconseillent d’utiliser le prénom de l’enfant pour résumer une seule phrase.
4. Parler de vos sentiments
“On peut coopérer avec quelqu’un qui exprime de la colère ou de l’irritation, pourvu qu’on ne se sente pas attaqué”
Parler de ses sentiments en tant que parents a plusieurs avantages selon Faber et Mazlish :
- ne pas faire de commentaire ou de jugement sur la personne des enfants,
- les enfants comprennent que les parents ont leurs sentiments propres : les enfants sont prêts à coopérer même avec un parent qui exprime un sentiment difficile.
- être sincère et honnête en tant que parent encourage les enfants à se comporter comme tel.
Si votre enfant vous répond qu’il se fiche de la manière dont vous vous sentez, vous pouvez lui dire quelque chose de la sorte : “Pas moi. Je ne me fiche pas de la façon dont je me sens. Pas plus que je me fiche de la façon doit toi tu te sens. Et je m’attends à ce que , dans cette famille, on respecte les sentiments des autres !”
5. Écrire une note
“Et parfois aucune parole n’est aussi efficace qu’un message écrit. ”
Le recours aux écrits permet d’éviter les cris et de passer un message aux enfants de manière inhabituelle : une note scotchée sur le miroir de la salle de bain ou sur la porte de chambre des parents, un Post-it sur l’écran de la télé, un avion en papier. Même pour les enfants ne sachant pas lire, cette compétence peut être efficace car ils accourront vers le parent pour déchiffrer le message.
Faber et Mazlish relatent les sentiments d’enfants à qui les parents avaient laissé une note : ils se sont déclarés touchés du fait que leurs parents se soucient assez d’eux pour prendre la peine d’écrire. Ils apprécient aussi que “le volume de leur voix ne monte pas.”
Une mère a même détournée le message écrit en portant une pancarte autour de son cou précisant qu’elle était sur le point d’exploser si elle était contrariée ou agacée et qu’elle avait besoin d’aide pour ranger la maison.