L'autorité ou l'éducation ?
L’autorité parentale n’a cessé d’évoluer et aujourd’hui, différentes formes d’autorités questionnent les parents, mais quel modèle choisir ?
L’autorité signifie “celui qui augmente”. Au travers des siècles, les rapports d’autorité ont évolué, le modèle patriarcal connu depuis les temps romain jusqu’ à la fin des régimes monarchiques est devenu une autorité conjointe des 2 parents depuis 1970 !
L’éducation : dérivé de ex-ducere : ducere signifie conduire, guider. Éduquer, c’est “l’Art de former une personne, spécialement un enfant ou un adolescent, en développant ses qualités physiques, intellectuelles et morales, de façon à lui permettre d’affronter sa vie personnelle et sociale avec une personnalité suffisamment épanouie”.
Les recherches psychologiques et neuroscientifiques des dernières décennies (depuis la fin de la 2ème Guerre Mondiale) attestent la nécessité de transmettre des compétences sociales et humaines pour amener l’être humain à se comporter avec humanité.
“Dans un environnement éducatif, l’adulte incarne une figure d’autorité auprès d’enfants, il en est responsable : responsable de l’éducation “
En ce sens “Poser des limites claires et cohérentes” dans une relation de confiance sont les bases de l’éducation.
Les 4 modèles éducatifs
1- Éduquer un enfant sans limite, on parle d’un modèle “laxiste”, désengagé, considère l’enfant comme autonome et capable d’évoluer sans cadre. Les conséquences d’absence de limites est insécurisant dans l’environnement physique et psychologique.
2- Le parent au modèle d’autorité “permissif” (que l’on attribue à tort à l’éducation positive) est à l’écoute des besoins et cherche à éviter la confrontation en favorisant l’adhésion des enfants qu’il considère comme un mini-adulte. Hors un enfant ne peut agir comme un adulte car il est en développement et en apprentissage. Et ce sont les limites claires et fermes qui lui manquent. Alors le parent de type” permissif” peut basculer dans un modèle strict et autoritariste lorsqu’il ne gère plus la situation avec des conséquences disproportionnées.
3- Le style d’autorité coercitif, “l’autoritarisme” amène le parent à contraindre l’enfant pour le contrôler et obtenir obéissance souvent par des menaces, des moyens humiliants et rabaissants. Les sanctions sont démesurées et sans cohérence avec les actes. Malheureusement ce modèle est un style dominant dans nos sociétés occidentales, l’enfant s’en inspire dans ses propres relations et réprime ses émotions et celles d’autrui. Pas de place à l’empathie, perte de confiance et incitation aux mensonges.
4- La dernière forme d’autorité et un style “démocratique” et “assertif”, on parle aussi d’autorité bien-veillante, d’éducation positive et relationnelle… (et c’est en ce sens qu’il faut comprendre les bases de ce shéma éducatif et non les mésinterprétations et les déviances). Les parents qui pratiquent ce style d’autorité essayent de répondre au mieux aux besoins des enfants (et non à tous leurs désirs) et ont conscience de la nécessité d’un cadre. L’enfant ne pouvant évoluer de lui-même connait les règles et les attentes des adultes, l’autorité repose ainsi sur des liens de confiance et non de soumission avec un équilibre entre liberté et sécurité. Les enfants apprennent à gérer leurs problèmes avec l’aide de l’adulte sans être enfermé dans des normes rigides. La communication et l’écoute mutuelles sont des vecteurs qui aident à grandir, les limites claires et cohérentes sont des bases qui assurent la sécurité.
Pour en savoir davantage, venez participer à un atelier car ce dernier style d’autorité nécessite de s’y engager et de pratiquer comme si vous décidiez d’apprendre une nouvelle langue pour qu’un jour elle devienne naturelle pour vos enfants.