Il arrive que je n’ai pas les mots ni le temps pour parler à mes enfants. Parler pour créer du lien, pour mieux se connaitre … Et pourtant « nous avons chaque jour, deux présents, le temps et le choix d’en avoir ou pas ». Plus facile à dire qu’à faire.
Aujourd’hui je vous partage 2 clés pour améliorer sa communication :
– La puissance de l’écrit.
– La relation d’abord, le résultat ensuite.
Clé 1 : La puissance de l'écrit
C’est en laissant des petites attentions écrites, le soir après le coucher par exemple, en prenant quelques minutes pour écrire une note bienveillante à nos enfants que nous cultivons la gentillesse et la gratitude.
« J’ai aimé aujourd’hui te voir rire » à glisser sur l’assiette du petit déjeuner.
« J’aime quand on passe du temps ensemble » à cacher sous l’oreiller.
« Je t’aime et je pense à toi » dans la trousse d’école.
« Merci pour tes câlins et tes mots doux »
Quand les mots renforcent la relation, ils deviennent la voix intérieure de nos enfants qui dictent à leur tour une manière de communiquer.
Activité pour renforcer le lien et améliorer la communication :
Nous avions il y a quelques années instauré « le courrier de la famille », c’était une manière de passer des messages écrits, souvent réfléchis et posés, cela permettait de créer un moment attendu et festif, chaque fin de semaine, on lisait notre courrier. La règle : les messages devaient être respectueux. On avait prévu des mots clés aidants « J’ai aimé quand, J’aimerais.. Je voudrais, Je n »aime pas trop quand, J’ai une idée. »
Prévoir une enveloppe au nom de chaque membre de la famille, une enveloppe pour « tout le monde » suspendues sur un fil ou dans une boite à chaussures et c’est parti, on est libre de s’exprimer et apprendre à communiquer autrement. Nous fissions ce temps de lecture autonome par un jeu en famille.
Clé 2 : La relation d'abord, le résultat ensuite.
Tous les jours, je parle beaucoup … pour formuler des attentes, pour répéter, m’agacer de ce qui n’est pas fait : « As-tu rangé ta chambre ? As-tu débarrassé la table, vidé le lave-vaisselle ? As-tu brossé tes dents ? Pas encore ? … » Et le soir, j’attends impatiemment le moment du coucher pour me retrouver au calme et me détendre de ces journées remplies de « to do list » sans fin, car demain on recommence.
J’ai le sentiment de passer à côté de ce qui me parait essentiel dans la relation, car le temps nous manque. Comment parler pour que les enfants écoutent ? Écouter pour que que les enfants parlent. » Adele Faber et Elaine Mazlish guidées par Haim Ginott ont étudié pendant des décennies les rapports entre adultes et enfants, leur solution réside dans la communication humaniste. Elles proposent une panoplie d’outils pour rétablir la parole bienveillante et efficace. Le message écrit est une des habileté proposée. Et de toute évidence, la principale qualité d’un parent écouté est celui qui sait écouter à son tour.
Thomas d’Ansembourg, figure référente en CNV (Communication Non Violente) souligne l’évidence de mettre la relation avant les résultats. Je vous invite à visionner cette courte vidéo jusqu’au bout.
Concrètement, si nous voulons que nos enfants coopèrent, eux ont besoin qu’on leur consacre du temps d’attention et d’écoute, de nourrir cette relation. Cette semaine, j’ai décidé de me libérer une journée pour partager du temps dédié avec mes filles, le papa avec notre garçon. C’était un moment rien qu’à nous sans parasite. Vous serez étonnés de savoir que les jours qui ont suivi, les enfants ont été coopératifs, attentionnés et apaisés. J’ai beaucoup moins répété que d’habitude. Leur réservoir d’amour et de reconnaissance était rempli. Ces moments d’attention peuvent se résumer à des câlins, des mots doux, des temps de partage en duo ou simplement des formulations qui cherchent à entrer en résonance affective avec nos enfants « qu’est-ce que tu as préféré, comment tu t’es senti, j’ai l’impression que tu adoré quand… ».