1-Cerveau du haut et du bas
Daniel Siegel est un neuropsychiatre américain, il propose de manière imagée un modèle du cerveau dans la main très efficace pour comprendre ce qui ce passe dans notre cerveau et surtout pour anticiper les fameux “tsunamis émotionnels” de nos enfants, ces fameuses crises que les parents appellent “caprices”.
Ce modèle peut se partager avec des enfants dès 4 ans pour les aider à faire face aux émotions difficiles. Utiliser sa main pour signifier son état émotionnel et exprimer un besoin de pause “ne m’approche pas, je suis trop énervé, j’ai besoin de me calmer”. Poing fermé “je suis calmé, maintenant on peut parler”.
2- Vidéo du cerveau dans la main :
Il fait des crises, des colères, est-ce un caprice ou une immaturité du cerveau ? Visualisez cette vidéo qui explique de manière imagée le fonctionnement du cerveau de l’enfant.
3- Nos deux hémisphères : connecter avant de rediriger
Daniel Siegel explique aussi l’importance du rôle des 2 hémisphères cérébraux dans la régulation émotionnelle : le “cerveau de Droite” régit nos émotions, notre créativité, notre imagination, notre spontanéité, notre besoin d’exploration, de liberté alors que le “cerveau de Gauche” exprime notre logique, notre capacité à organiser, anticiper, à comprendre des règles, à raisonner.
Pour calmer la crise, l’émotion forte de notre enfant, il est essentiel de se connecter à son cerveau de Droite en premier, reconnaitre ce qu’il ressent et son état émotionnel “je vois que tu bouillonnes de colère, cette situation t’a fait du mal”, être disponible en le rassurant. Puis l’aider à se calmer rapidement. Le contact physique peut apaiser “tu peux venir dans mes bras pour te calmer” ou proposer des expressions régulatrices d’émotions “et si tu serrais très fort ton doudou” “et si tu criais dans le sac à colère pour qu’elle sorte”. Ensuite, nous pouvons nous connecter à son cerveau de Gauche pour parler de règles, pour développer son sens moral “ce que tu as ressenti est normal, tu peux le dire avec des mots, pas avec des poings car dans notre société, le respect de soi et des autres est important”.
Autrement dit, pour raisonner un enfant, il ne sert à rien de lui donner des ordres quand il est en état de crise. Il faut d’abord se connecter avec lui émotionnellement.